Me voici prêt à présenter la restauration de mon Nichimo Spririt FF de Noël 1988.
La voiture est intégralement démontée, les pièces prennent un bon bain et un gros savonnage avant d'être remisées en boites.
Les vis sont soigneusement triées pour ne conserver que les bonnes et stockées comme il se doit.
J'ai fait l'acquisition des pochettes de vis P009 (Bag A), P011 (Bag C) et P013 (Bag E) pour avoir les manquantes.
Cette restauration part d'un châssis et d'une cellule de transmission trouvées neufs sur la baie (pochette P001 + Diff. case)
L'occasion était trop belle, j'ai foncé !
Le différentiel sera remonté à neuf avec une pochette de pièces P022.
Le carter reçoit deux roulements à billes épaulés pour remplacer les bagues en bronze d'origine.
Le graissage est effectué à la graisse au Molybdène.
La pignonerie de l'arbre principale ne sera pas remplacée, elle est nickel et semble même n'avoir pas roulé.
Comme le différentiel, il est remonté sur deux roulements à billes épaulés pour remplacer les bagues en bronze, et la butée en nylon est remplacée par une belle butée à billes.
Graissage à la graisse Molybdène.
Tout ce beau monde prend sa place dans la cellule avant toute neuve et les deux butées latérales initialement en nylon sont aussi remplacées par leurs équivalents à billes.
Graissage à la graisse Molybdène (encore!?).
Le moteur est installé et on obtient ce magnifique ensemble propulseur flambant neuf !
On ne s'arrête pas en si bon chemin, j'ai reçu les triangles de train avant (pochette P003) ainsi que les deux cardans neufs de la pochette P019 du ... Canada ! C'est beau l'internet quand même.
Alors, c'est parti, on équipe tout ça aussi de roulements épaulés : fusées avant et bras de suspension arrières.
Les noix de cardans et les axes de roues avant sortiront tout droit de pochettes P017 et P018 neuves.
Les rotules d'articulation des fusées sont soigneusement graissées aussi à la graisse au molybdène comme indiqué dans le manuel.
Toutes les pièces plastiques en contact comme les triangles et les bras de suspension arrières sont lubrifiées à l'huile de transmission (c'est bien, c'est collant donc ça reste en place).
Et le train avant désormais rajeuni prend forme sous mes yeux brillants d'émotion :
Je prend le temps de le tester, comme le décrit le manuel, avec une pile sèche de 1.5v. Pas de bruit bizarre, pas de résistance, alors on continu !
Il reçoit ensuite son amortisseur de manière temporaire et vient prendre place dans le châssis.
Les amortisseurs ne seront plus ceux d'origine, bien trop kilométrés et fortement malmenés. Je les remplace par un kit de chez Fasttrax en 85mm pour l'avant et en 75mm pour ceux de derrière. C'est une entorse à l'origine, mais c'est plus économique que de chercher les pochettes Nichimo et ils sont plus efficaces. Quand à l'esthétique, bah c'est plutôt pas mal.
Le sauve servo de direction est bien huilé aussi à l'huile de transmission.
Le pare-choc d'origine sera conservé, il a beaucoup souffert de la faible garde au sol de ce modèle et a visiblement protégé la voiture de nombreux chocs. Il est donc fortement marqué mais un coup de papier de verre pour réduire les dégâts et il s'installe gentiment à sa place avec son pote le radiateur de leste. Le support en alu a été redressé avec soin pour lui redonner sa forme originelle, et c'était pas du luxe!
J'ai ajustée la pose de l'amortisseur avant pour qu'il passe derrière le radiateur sans le toucher, celui-ci sera taré plus tard pour assurer une bonne garde au sol.
Installation des bras de roues arrières, lubrifiés donc à l'huile de transmission aux points de contact avec le châssis, ainsi que les amortisseurs Fasttrax de 75mm. Ils ne seront pas tarés ceux-là, ils sont bien tels quels.
Mise en place de l'électronique. Le couple émetteur-récepteur est un ensemble de marque "DAEHWA", que je ne connaissait pas mais qui est l'identique de ce que j'avais à l'époque et qui portait la marque "ROBBE". Allez savoir ...
Toujours est-il que je l'ai chiné dans une brocante il y a quelques années pour une poignée de cacahuètes et qu'il était neuf dans sa boite !
Le variateur d'origine non plus n'est pas réinstallé, trop abîmé. J'ai choisi un variateur électronique chinois qui a déjà fait ses preuves sur un autre modèle et qui suffit largement pour animer le 540s d'origine.
Il chauffe pas un cachou avec ce moteur et supportera donc très bien d'être un peu enfermé dans le compartiment du Spirit.
Et la belle est sur ses (nouvelles) roues.
Je ne réutiliserait pas les anciennes jantes qui sont râpées à souhait et dont les pneus sont ultra fatigués.
J'ai bien vu un lot de roues complet sur la baie, mais le tarif de 100€ pour les avoir m'a refroidi !
J'ai opté pour des roues de chez Integy en 40mm dont le look me satisfait et que je monte sur la voiture au moyen d'adaptateur hexagonaux de 10mm de déport trouvé chez Gmade.
Encore une entorse à l'origine, mais au niveau esthétique ça passe bien, à mon sens.
Et le châssis est fermé ! ça commence à ressembler à quelque chose !
Je ne touche pas à la carrosserie, sauf peut être une ou deux retouches de peinture. Après tout, elle est en super état et a bien le droit d'afficher un peu son age...
Donc tout est remonté après un bon dépoussiérage/savonnage :
Et voilà ! Merci de m'avoir lu si vous avez eu le courage d'aller jusque là.
J'espère que vous aurez eu autant de plaisir que j'en ai eu à remonter ma voiture en savourant chaque vis !
Ce n'est pas une voiture que je destine à rouler souvent, elle aura une belle place sur une étagère et sortira peut être une fois ou deux dans l'année pour se dégourdir les roues en gymnase.
Faut quand même que ça roule ces bêtes-là.
*** THE END ***
je n'avais jamais vu un tel système.
comme si
