Re: JO de Vancouver : la honte écologique
Publié : 10 févr. 2010, 16:25
C'est là qu'on n'est pas d'accordhardeche a écrit : Avec tout ça on peut pas nier notre part dans le réchauffement climatique, et les pollutions et GES ne viennent pas du saint esprit
Oui tu as raison, on peut mesurer notre empreinte environnementale.
Oui, on peut donc mesurer l'empreinte globale de notre civilisation.
Oui aussi, on sait ce que provoquent le C0² et les gaz à effet de serre.
Mais à ce jour, on est incapables de déterminer quelle est leur influence sur l'ensemble du système climatique de la planète. On se doute, on suppute qu'ils ont une influence, mais on n'est pas capable de la quantifier tout simplement parce qu'ils ne sont qu'une partie des facteurs d'équilibre du climat et que l'on ne sait pas comment fonctionne le climat dans sa globalité. Pour le CO², les scientifiques opèrent par comparaison avec les périodes de très forte activité volcanique de la planète grâce aux mesures effectuées sur les carottes de glace prélevées aux poles. Toutefois, l'activité volcanique est bien loin de ne générer que des dégagements importants de CO² : il y a beaucoup d'autres gaz, ainsi que des particules qui restent longtemps en suspension dans l'air (les nuages de cendre). Mais en tout état de cause, il ne s'agit que de la comparaison avec 1 élement parmi tous ceux qui contribuent à l'équilibre du climat.
Qu'on se comprenne bien : mon propos n'est pas de faire l'apologie de la pollution. Tout au contraire : je signale seulement que notre activité génère une empreinte, que cette empreinte pèse chaque jour davantage par rapport aux niveaux dont nous avons l'historique. Nous sommes également d'accord que les niveaux en question atteignent des valeurs extrêmement importantes qui dépassent de nombreux seuils d'alerte (notamment pour notre santé). De manière très marquée, nous avons commencé à modifier de manière très conséquente les valeurs de certains paramètres contribuant à l'équilibre climatique général.
En revanche, comme nous ne comprenons pas le mode de fonctionnement du modèle général, nous sommes dans l'absolue incapacité d'en tirer la moindre conclusion sur l'évolution du climat. Les données historiques météorologiques permettent uniquement de faire certains parallèles entre des phénomènes climatiques et les valeurs de certains éléments contribuant au modèle. Mais ce sont des observations purement empiriques, qui plus est essentiellement basées sur des mesures et observations sur les 100 dernières années alors que les évolutions climatiques majeures s'opèrent sur des périodes de l'ordre de dizaines voires centaines de milliers d'années.
Au final, il reste quoi ? Des supputations délirantes. Une seule chose est certaine et indéniable : notre civilisation joue avec des phénomènes qui sont encore bien au-delà de sa connaissance. Nous influons de manière extrêmement lourde sur des facteurs dont nous ignorons tout de la portée et c'est dangereux. Nous sommes assis sur la branche d'un arbre : on est en train de scier cette branche sans connaître l'efficacité de notre scie (du canif à la tronçonneuse il y a une différence), sans savoir l'épaisseur de la branche, sans savoir si on scie côté tronc ou côté feuillage. On ne sait pas davantage l'altitude à laquelle on se trouve ni s'il y a d'autres branches en dessous pour nous rattrapper. Et pour finir, on ne sait même pas si la branche sur laquelle on est assis est une branche ou si c'est le tronc. Ce qui est certain, c'est qu'on scie, on scie de plus en plus vite et on est tous dans la même galère.