Avant :
Après :
Oui, avant, la carrosserie portait les stigmates de 5 ans de courses en ligue 6 (de 1994 à 1998) et elle était un peu… Défraichie !
Après, même le studio photo a changé, alors c’est quand même plus joli ! Et je me suis fait un petit délire avec une peinture et la déco façon F1 Lotus des années 78-80… Mansell, Senna, De Angelis, Sato, toute une époque ! C'est ma première peinture de carro depuis 30 ans, il y a quelques petits défauts, soyez compréhensifs les spécialistes !
Donc, c’est un Bosscat « works » de 1993, avec le chassis carbone, les supports AR carbone, les flasques alu « purple », les roues libres dans les cardans AV, les sorties de diffs alu, un aileron d’origine Yokomo (je crois) en plastique absolument incassable ( et pourtant j’ai essayé, j’vous jure !). J’ai eu cette bestiole d’occase en 1994, un cadeau de ma chère épouse pour la fête des pères et c’est comme cela que j’ai pris le virus du buggy RC ! ;o)
Bien entendu, à l’époque je tournais en moteur « brushed », d’abord avec un vario Futaba MC116 puis un Novak M5 et enfin un HPC… Et je les ai toujours ! Il me reste aussi une douzaine de moteurs, plein de ressorts et de charbons, un tour Cobra et j’en passe… De même, j’avais une quatorzaine de packs Sanyo SCR et SCRC montés en 2x3 puisque c’était la configuration d’accu obligatoire avec ce Bosscat :
Je me suis décidé à lui rendre vie car il me faisait un peu de peine sur son étagère en dessous des coupes glanées avec :
Et puis cela m’a occupé pendant les confinements… Le but n’est pas d’en faire un modèle de vitrine, mais de courir avec en épreuves « vintage » (même si je ne suis pas certain de vouloir abîmer la carro !).
Une fois rénové et rééquipé « up to date » cela donne ça :
Je vais vous expliquer tout dans le détail, mais d’abord j’ai cogité ferme pour savoir par quoi commencer !
Fin 2017, après une vingtaine d’années d’arrêt, je me suis remis à la compèt’ 1/10 TT. Tout mon vieux matos était assez obsolète même si je l’avais gardé, je m’en suis vite aperçu après quelques mois, donc l’ensemble a été de nouveau remisé et j’ai investi dans un Schumacher KF2 (Schum un jour, Schum toujours !) du Brushless, de l’ESC, des chargeurs modernes et des Lipos… shorty !
C’est là que la cogitation a commencé : le Bosscat nécessite des packs séparés de chaque côté, donc il me fallait une configuration en 2 x 1S, réinvestir dans des packs qui ne me serviraient que pour cette machine, en plus les 1S c’est plutôt pour du 1/12, moins répandu, aussi cher sinon plus… Bref, galère en vue !
Le mieux c’était d’utiliser du Lipo « shorty », oui mais : si ses dimensions passent entre le châssis du Bosscat et la plaque supérieure, il y a la courroie qui passe aussi au milieu en bas… et avec les huit découpes pour les NiCads, il ne reste pas beaucoup de place pour fixer les colonettes de maintien du Lipo… J’ai bien vu quelques solutions en impression 3D sur le net, mais cela ne m’a pas inspiré. En plus ce n’était pas donné !
Donc je me suis convaincu de refaire un châssis neuf, car parfois il est plus facile de repartir de zéro avec la possibilité de créer des fixations où on veut que d’essayer de bricoler avec un truc pas prévu pour cela.
J’ai donc cherché une plaque carbone de 200x300 en 2,5mm, j’ai trouvé cela sur Bangood, en promo (moins de 15 euros avec le port). C’est quand je l’ai reçu que j’ai compris le pourquoi du prix… Non pas que c’était de la mauvaise qualité, mais la grande dimension ne faisait que 296mm au lieu de 300 ! Le chinois préposé au réglage de la machine à découper devait manger du riz avec ses baguettes à ce moment-là…
Comme le châssis du Bosscat fait 300mm de long, j’ai été obligé de découper la plaque dans son travers pour retrouver la cote… Bon cela ne se voit pas trop mais la trame du carbone est inclinée de 30 degrés et j’ai un petit manque sur un bord… tant pis on fait avec !
Le châssis du Bosscat n’est pas complexe, pas de découpes délicates comme sur celui d’un Cougar 2000 que j’avais refait en époxy de 3mm à la fin des années 90, mais après il faut percer les trous au bon endroit ( ! ), les fraiser etc. et cela donne ça vu de dessous :
Et ça vu de dessus :
Pour fixer le Lipo shorty j’ai utilisé l’option Schum pour le Cat XLS, les lipo straps en carbone U7267, il m’a fallu confectionner 4 petites plaques carbone pour surélever le pack au-dessus de la courroie, on les devine là :
Le système remplit son office, le pack est bien bloqué, rien ne bouge, la courroie ne frotte pas et j’ai aussi pu mettre les carters lexan de protection de courroie que je n’avais pas à l’époque… Alors je sais que les puristes du LCG vont se gausser : Oui, le centre de gravité est plus haut qu’avant ! Mais de combien ? Mes « vieux » packs NiCd SCRC pesaient entre 320 et 335g et ils étaient plus bas de 5mm. Les Lipos shorty que j’utilise pèsent 210g… Je ne vais pas faire une démonstration du calcul du centre de gravité pour comparer l’ancien et le nouveau CDG mais AMHA avec 1/3 de masse en moins plus haute de 5mm il ne doit pas y avoir beaucoup de différence… Si l’un d’entre vous est prof de physique qu’il nous fasse la démo !
En redécoupant le châssis j’en ai profité pour diminuer sa largeur de 137 à 120mm, comme le pack est plus centré je n’avais plus besoin de toute la largeur…
L’équipement électronique a aussi évolué : exit les « brushed » Corally et Peak performance, le vario Novak et place à un 13.5 Dynospeed Spec et à l’ESC Ceryx pro-160 de Corally (toujours). J’ai monté un SRT BH-6027 pour la direction (0.10s/60° et 21kg sous 6 volts), cela tourne bien. Il faudra que je me décide à prendre l’option barres de direction sur roulements chez MUZZOOM (https://www.muzzoommodels.co.uk/) la direction d’origine est un peu usée et souple, il faut resserrer souvent… Elle a bien vécu !
Le sauve-servo sur la photo est le modèle Schum’, j’ai un Kimbrough plus performant mais il est tout blanc et cela jure un peu sur cet environnement « full black »… Le sauve-servo Shum’ sert pour les photos !
Vous avez du remarquer que les amortos d’origine ont été remplacés par des « big bore » Schum’, c’est largement mieux pour la suspension. Comme ils sont noirs avec la tige « gold », c’est encore mieux avec ma carro « Lotus » et j’ai écumé le web pour trouver les colliers gold que Schum’ a produits pour le Cougar SV mais qui n’existent plus en neuf !
Venons-en à parler de la transmission : depuis le début de mon travail de restauration je lorgnais sur les transmissions renforcées de la réédition du Cat XLS et du Topcat, alors j’ai fini par commander l’ensemble 4x4 avec l’axe prévu pour les couronnes et le slipper moderne, les diffs, les courroies renforcées et tout et tout… pour me rendre compte à la réception que les sorties de diffs des réré sont plus courtes de 4-5mm que celles de mon Bosscat, et incompatibles en diamètre (14 billes de 4mm sur l’ancien, 12 sur les nouveaux), donc rien ne va et je serais obligé de rester avec l’ancienne transmission… Alors de rage je l’ai passée en billes céramique, diffs et butées !
Ce n’est pas évident à voir sur les manuels et les planches techniques par rapport aux anciens Procat, Cat etc., mais le Bosscat a une transmission bien spécifique, la dernière évolution de cette série avant le Cat 2000 et même si elles se ressemblent beaucoup rien n’est compatible… Tant pis pour moi, je n’y mettrai pas un brushless de 6.5 !
Vue coté droit, j’ai casé l’ESC juste derrière le pack. Je voulais le mettre initialement sur la platine supérieure, comme dans l’ancienne configuration, mais avec le ventilo c’était un peu haut pour la carrosserie… Cela passait mieux avec le Novak HPC, il n’y avait pas de ventilo à l’époque !
On voit aussi le bon vieux récepteur Futaba 2 voies AM en 41Mhz, c’est celui que j’utilisais avant avec une radio Robbe Colt : tout fonctionne encore très bien, même sur un podium à 8 pilotes en radios 2.4Ghz, pas de tops, pas de brouillages (alors que c’était beaucoup plus délicat à l’époque) et j’ai encore plein de quartz… Donc je resterai « vintage » pour cela.
Il me restait un problème mécanique : une des deux « roues libres » AV était HS. La coquille était fendue, c’est la maladie de ces systèmes. J’ai tout essayé pour le réparer, collage, bague de serrage mais rien n’y fait, au bout de quelques tours de piste le palier à rouleaux finit par tourner dans le logement et c’est fini ! Ceux qui pratiquent le 4x4 savent que ce système de « roue libre » est très utile sur un terrain avec beaucoup d’accroche. Et comme aujourd’hui il y a de l’astro partout (ou presque)…
Bien entendu, cette pièce est introuvable et même quand on en trouve d’occase, ils sont souvent fendus. J’étais donc condamné à rouler avec les arbres fixes en 4x4 intégral, ce qui force plus sur la transmission avec des conséquences funestes pour les diffs.
Mais miracle ! J’ai trouvé sur un groupe FB un anglais qui les fabrique en impression 3D, PA12 nylon, très bien finis et très solides pour un prix raisonnable (30 euros la paire complets), voici le lien : https://www.facebook.com/marketplace/it ... pe=general
Vous remarquerez que cette roue libre est montée à l'envers, en bas, par rapport à ce qui est préconisé dans le manuel qui la place en haut, à la sortie du diff. Pour moi cela simplifie l'échange quand on veut passer en traction intégrale : il suffit de déconnecter la chape haute de la fusée et celle de la direction, la fusée bascule et on peut extraire l'ensemble roue libre - bras de cardan facilement pour le remplacer par le même équipement sans roue libre... Il suffit d'avoir les quatre ! C'est moins bon pour l'allègement des masses suspendues, mais hyper rapide à changer... Très utile en course !
Avec cela, il est prêt à courir !
Voilà, si vous m’avez suivi jusqu’ici, merci, je me suis un peu étalé mais quand on est passionné…
Allez, il est quand même beau mon Bosscat, deux petites dernières !
:salut:
), puis finition à la lime et ponçage des chants, je n'ai pas d'atelier, juste un établi pour bricoler, pas de perceuse à colonne ni de scie à plateau mais avec de la patience j'y arrive... Le plus délicat c'est de réaliser les "fraisages" des trous extérieurs du chassis : mèche de 5,5 sur ma perceuse/visseuse Lidl et j'agrandis jusqu'à ce que cela aille ! Ouille, faut y aller petit à petit et rester bien vertical !