Quelles que que soient les conditions de route (pour une voiture normale), JAMAIS de sous-pression des pneus. JAMAIS, JAMAIS, JAMAIS !
Par ordre de dangerosité, sous-gonfler les pneus c'est s'exposer à :
- exploser le pneu
- déjanter
- avoir une direction très flottante donc une tenue de route en conséquence
- augmenter la distance de freinage
- augmenter la consommation de carburant
Donc, sur la base d'une pression de gonflage recommandée par le constructeur pour une voiture donnée à une charge donnée (le petit tableau présent au niveau de la portière conducteur) :
+ 0.3 bar pour une conduite sur autoroute (quelle que soit la t° extérieure) et même chose pour une conduite sur neige (quel que soit le type de route)
La conduite sur neige :
- toujours anticiper, encore plus que si les conditions de route sont nickelles
- démarrage en deuxième : c'est la recommandation car elle force à un usage très doux et très progressif de l'embrayage ainsi qu'à l'utilisation du couple du moteur. C'est le plus facile à comprendre pour les conducteurs peu ou pas habitués à des conditions d'adhérence précaires. Dans la réalité, un conducteur habitué à la neige pourra sans problème démarrer en première. Un exercice pratique : sur un parking désert plat, tentez de démarrer une voiture diesel en 5ème SANS toucher l'accélérateur. Si vous y arrivez, vous aurez mesuré la sensibilité avec laquelle il faut jouer de l'embrayage dans des conditions d'adhérences difficiles.
- utiliser le frein moteur au lieu des freins en dosant bien l'embrayage (pour ne pas bloquer les roues avant). Les freins ne doivent servir qu'à marquer l'arrêt complet quand la deuxième ne freine plus la voiture.
- toujours freiner progressivement, relâcher, refreiner, relâcher, refreiner. Les transferts successifs de masse permettent de ne pas accumuler de neige devant les pneus. L'effet correspond à une sorte d'abs au ralenti.
- anticiper les freinages (donc après usage du frein moteur) : toujours prévoir de s'arrêter largement avant l'obstacle et laisser tranquillement couler jusqu'à l'arrêt complet.
- sur route non dégagée, dans la mesure où il y a eu très peu de circulation et donc pas de montagne entre les bandes de roulement, rouler de préférence dans la "fraîche" : ça accroche nettement plus que la neige tassée par les précédents véhicules.
- utilisation des rapports de vitesses : jamais de sur-régime ou de sous-régime. Toujours utiliser le rapport le plus adapté car il sera le meilleur mix couple / nervosité et offrira du frein moteur. En montagne ou côté, en descente, TOUJOURS utiliser le rapport que l'on aurait utilisé en montée : si un rapport offre suffisamment de puissance en montée, il offrira suffisamment de frein moteur en descente. Pour ceux qui ont des boites auto, pleurez.
- ne JAMAIS freiner en virage, TOUJOURS freiner roues droites. C'est valable quelle que soit l'adhérence, mais c'est vital sur neige. La raison est très simple : la surface de contact d'un pneu avec le sol est de l'ordre de celle d'une carte postale. Dès que les roues sont tournées, cette surface diminue mais surtout, les sculptures du pneu perdent pratiquement toute leur efficacité.
- TOUJOURS réaccélérer (doucement et progressivement) après le poids de corde du virage : cela va occasionner un transfert de masses de l'avant vers l'arrière. Au pire, ça provoquera un très léger sous-virage de l'avant (qui se contrôle par l'accélérateur et le volant) mais ça stabilisera le train arrière qui, je le rappelle, est un élément strictement incontrôlable (sur une traction tout du moins).
- TOUJOURS avoir les pneus les plus neufs à l'ARRIERE ! Monter les neufs à l'avant pour avoir une meilleur "accroche" est une connerie : le seul et unique train que vous maîtrisez sur une voiture (traction), c'est l'avant. L'arrière est un poids mort. Donc vous avez plutôt intérêt à ce qu'il reste scotché à la route car quand il part, il ne reste que les prières.
- si vous avez le choix, prenez votre voiture la plus petite (donc la plus légère) : les forces d'inertie sont moindre
