Allez c'est parti
si la première partie "analyse par marcolino" vous gave, n'hésitez pas à passer directement au reportage photos :pop:
Pour commencer que dire d'autre que : Fabuleux !!
Fabuleux pour l'ambiance qui reste unique mais surtout cette année pour cette fantastique victoire de Porsche !!
Alors oui, les grincheux vont nous dire qu'il ne s'est finalement pas passé grand chose, que les 8 voitures usines (j'oublie volontairement les comiques de chez Nissan, j'y reviendrais) sont aux 8 premières places. Oui, c'est un fait, et alors ? Et alors moi je dis chapeau Messieurs, car les 24 heures sont devenues un vrai sprint où la moindre minute perdue peut s'avérer fatale. Or là, même si tous ont connus quelques petits pépins sans gravité, la cadence infernale a été tenue jusqu'au bout.
Le dicton disait : "et à la fin c'est Audi qui gagne". Une page s'est tournée, Porsche était fort, très fort, trop fort. Et si on a l'impression que c'est normal parce que c'est Porsche, il faut juste se rappeler qu'ils ne sont revenus que l'année dernière.
Alors bien sûr avec des si tout cela aurait pu finir autrement, avec une forte chaleur, la qualité de péservation des pneus par Audi aurait pu leur donner la victoire. S'il avait plu (pourtant Hollande était là...), le gros déficit de temps au tour des Toyota aurait pu être gommé, mais c'est bel et bien Porsche qui fait un doublé et qui s'offre la victoire via leurs "seconds couteaux".
Car la 19 était loin d'être la favorite, et pourtant elle a été la plus rapide. Et Hulkenberg qui était venu faire une pige, repart avec le trophée !!
Venons en à Nissan ... pas grand chose à dire quand on entend les responsables se féliciter qu'une de leur voiture ait terminée la course, à plus de 100 tours des leaders ... Nissan paye maintenant son agressivité en communication. Les résultats ne sont pas décevants, ils sont inexistants. Nissan va-t'il persister dans cette voie, avec un concept auquel plus personne ne croit, rien n'est moins sûr. Pour le grand Pescarolo, la Nissan 2015 a au moins une décennie de retard. Gloup ! Pour le Maine Libre "il y avait benny Hill, maintenant il y a la Nissan Nismo LM GTR :lol: Messieurs de la com, il va y avoir du boulot pour rattrapper cela... Et pourtant Nissan semble vouloir revenir en 2016. Perso je ne croirai que ce que je verrai
Après cet exploit (car c'en est un) de Porsche qui met fin à l'égémonie d'Audi, on aurait pu se poser des questions sur l'avenir de l'endurance. Car il est certain qu'à plus ou moins long terme Audi va aller voir ailleurs, il ne faut pas oublier qu'Audi et Porsche font partie du même groupe. Nissan ne sera peut être plus là l'année prochaine et on pouvait penser que la claque reçue par Toyota allait mettre fin à l'aventure. Mais le constructeur Japonais a déjà annoncé qu'il serait là en 2016 pour une revanche, Audi ne va probablement pas déserter comme cela et si les rumeurs d'un retours de Ferrari valent ce qu'elles valent, BMW a clairement annoncé s'intéresser à un retour à l'endurance.
On peut donc être optimiste pour l'avenir, des constructeurs de plus en plus intéressés, des courses passionantes, il ne manque plus qu'une couverture télé décente pour envoyer la F1 aux oubliettes.
Pour finir, avant de lancer le reportage photo, quelques mots sur les autres catégories.
En LMP2 l'outsider KCMG a mené quasiment du début à la fin, offrant la victoire au tout nouveau chassis Oreca. Petite déception pour les Ligiers qui n'ont pas été à la hauteur de leur réputation en WEC. Notons quand même que, s'il a essayé à de multiples reprises, Tracy Krohn n'a pas réussi à casser sa Ligier verte et a vu l'arrivée. C'est là aussi un exploit
En GTE Pro Corvette, malgré la perte d'une voiture avant la course, fait un retour fracassant. Déception pour Porsche et Aston.
En GTE AM la victoire ne devait pas échapper à Aston Martin mais le tout droit du leader a une demi heure de la fin a été fatal. Cela permet au fameux docteur Mamour (alis Patrick Dempsey, ou vice versa) de monter sur la seconde marche du podium et de sauver l'honneur de Porsche en GT.
Allez place au reportage, comme si vous y étiez
Vendredi 12 juin
Arrivée sur le site vers 12h00, après un arrêt la veille à la Tranche sur Mer et un plateau de fruits de mer à s'en faire exploser l'estomac ( sans compter notre arrêt éclair avant Bordeaux pour faire la bise à l'ami Akiro). Le problème est que depuis ce matin la pluie nous suit, un petit crachin qui va avoir tendance à s'amplifier. Forçément on préfère voir le circuit avec le soleil mais quand on voit cela on se dit qu'on tient le bon bout.
On s'est organisé pour laisser les affaires à l'hôtel afin de pouvoir aller à la parade des pilotes le soir, mais vu le temps l'affaire s'annonce mal.
Un petit tour en tribune pour repérer nos places, demain elles seront toutes occupées
Puis à nous la pit lane où les mécanos s'affairent sur les voitures
On remonte la piste vers la passerelle Dunlop pour découvrir les voitures Classic qui vont courir samedi matin
Le reste de l'après midi sera consacré à trainer les multiples boutiques du circuit et de faire quelques craquages avant que la foule ne les envahissent.
Au moment où nous quittons le circuit la pluie cesse. Nous tâtons (pas trop fort quand même) pour savoir si nous allons quand même à la parade, mais nous sommes trempés et crevés. On déclare forfait pour cette année. Perso je ne viens pas au Mans pour cela donc ça ne me traumatise pas. Madame est déçu de ne pas voir Mark Webber et le docteur Mamour de près, mais bon, je suis là moi
(qui a sourit ?)
Samedi 13 juin
Nous partons un peu tard de l'hôtel et du coup tombons sur les bouchons aux abords du circuit. Le départ de la course Classic est à 10h00 et c'est l'heure à laquelle nous nous garons sur le parking. La bonne nouvelle c'est qu'il n'y a plus un nuage à l'horizon, trop bon !! Allez, sans perdre de temps nous filons en tribune pour voir les anciens bolides se tirer la bourre. Les Ford GT 40 dominent sans peine, mais quel plaisir de voir ces anciennes reprendre du service.
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Il est 11h00 et nous avons le temps de flaner, un petit tour vers les aires d’accueil où on retrouve bien l’esprit du Mans, on vient en Porsche mais on dort sous la tente, pour être au plus près de l’action.
Et puis soudain on tombe sur ça ! Honnêtement en prenant les photos je ne savais pas ce que c’était et puis j’ai regardé sur le net … et là !!! Une Ford RS 200, une voiture de la grande époque du groupe B en rallye, produite à seulement 200 exemplaires et cotée plus de 150 000 euros !! Et le mec vient de Grande Bretagne avec !! Puisque je vous dis que c’est ça l’esprit Le Mans.
Le Porsche Experience Center, nouvellement construit, un jour j’y rentrerais…en voiture
Du côté de chez Nissan, la Nismo LM GTR trône sur le stand, son seul moment de gloire…
Autre curiosité chez Nissan, inutile donc totalement indispensable
Chez Toyota, Tamiya exposait un F103 de légende…euh non je m’égare, c’est la vrai
Tiens ! On a retrouvé les lapins crétins
Pour les collectionneurs, des boutiques de miniatures comme cela, fleurissent sur le circuit. Plus que 3 (enfin 4 avec la Porsche de cette année) pour terminer ma collection des vainqueurs du Mans
Allez il est presque 14h00, il est temps de rejoindre la tribune, histoire de ne pas rater la Marseillaise.
Au passage on a droit à une sorte de lobbying autour d’Alpine, dont tout le monde semble se foutre royalement, avec ce concept car imaginé par Alpine pour fêter les 60 ans qui roule derrière son ancêtre. Moche et sans intérêt, quand on sait que l’Alpine qui court en LMP2 est une oreca 03 maquillée. La première année le public avait un peu adhéré, cette fois c’est un flop total.
Le temps passe lentement, lentement et puis soudain vient le grand moment du départ. Rien à faire, chaque année c’est la même chose, les poils se dressent !
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La course est lancée, à ce moment je suis un peu inquiet, Audi a pris la tête, mais les choses vont vite tourner à l’avantage de Porsche. Nous quittons le circuit vers 18h00, pas de nocturne cette année, nous somme HS, mais heureux. Bien sûr l’application de l’ACO sur mon smartphone me permet de ne pas rater le moindre fait de course.
Dimanche 14 juin
Cette fois nous arrivons au circuit vers 09H00, nous avons décidé de monter dans la grande roue avant l’affluence, le temps est mitigé, pas très chaud, idéal pour les pneus des Porsche. La grande roue a été déplacée assez loin cette année, et dès le matin c’est sportif pour y arriver. Mais enfin nous y voilà.
Après deux heures passées en tribunes à vibrer à la moindre alerte du speaker (l’excellent Bruno Vandestick) qui s’enflamme pour un rien et sait tenir le public en haleine, l’heure de la pause casse croute est arrivée. Ne nous mentons pas, manger sur le circuit coute un bras à chaque fois. La bière est à 7.50 euros avec une consigne d’un euro pour le verre. Mais pas grave, moi quand je vais au Mans c’est pour me faire plaisir et le budget est prévu en conséquence, alors buvons (et mangeons un peu
) !!
Après manger, petit tour pour prendre des photos après la passerelle Dunlop
Puis retour en tribune pour la dernière heure de course. A ce moment là je suis partagé, dans une heure ce sera fini et il faudra attendre un an et en même temps c’est la plus longue heure que je n’ai jamais connue tant j’ai croisé les doigts et tout le reste pour que les Porsche tiennent jusqu’au bout.
Et puis à 15h c’est la délivrance !!!! :priere: :priere: :priere: :priere:
:priere: :priere: :priere: :priere:
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Putain que c’est bon !!!!! :smoke:
A peine le temps de se remettre de ses émotions que nous quittons la tribune pour envahir la piste
Et assister au podium et au triomphe de la marque qui me fait rêver depuis tout petit
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Second en GT AM le docteur Mamour était loin de faire sa star sur le podium. C’était un vrai môme sur le podium, probablement un des meilleurs souvenirs de sa vie. Ok on sait bien qu’il est là parce qu’il a l’argent pour courir, qu’en course il fait ce qu’il peut et que ce sont ses équipiers qui font le boulot. Et alors ? Il en rêvait, il l’a fait. Je suis prêt à parier qu’il serait prêt à échanger sa carrière contre une victoire au général au Mans. Et si des mecs connus comme lui peuvent promouvoir l’endurance comme il le fait, moi je dis banco !
Bon voilà, pour nous il est l’heure de plier bagage, une dernière nuit au Mans, un passage à Nantes pour voir la famille et c’est le retour à Toulouse et le boulot qui guette.
Si ce reportage vous a donné envie d’aller au Mans, sachez qu’il est impossible de retranscrire ici l’ambiance, l’atmosphère, la féérie qui se dégage de cette course unique.
Le Mans sera toujours Le Mans, alors si je n’ai qu’un conseil à vous donner : foncez !!!
Pour finir et vous récompenser de m’avoir lu jusqu’au bout, voilà deux images pour résumer ce que sont les 24 heures du Mans :
Une part de vintage avec Le Mans Classic ou les groupes C, des plus toutes jeunes bien entretenues qui vous font encore de l’effet :smoke:
Et une part de technologies récentes, avec des chassis qui vous tiennent éveillés toutes la nuit
Alors ? Vous venez ?
:salut: