Petit déterrage. J'avais omis de détailler mon modèle depuis.
Quand j’ai fini mon premier scale, à savoir le Ford Bronco 73 à base de ponts Tamiya TLT-1, j’avais envie de me construire un second modèle avec des capacités de franchissement plus accrues et des solutions techniques inédites comparées à ce que j’ai pu faire jusque-là . En effet, les ponts du TLT-1 montrent vite leurs limites en terme de conception ou de modifications. D’ailleurs je pense être arrivé au terme du développement de mon chassis fait maison. Cette fois-ci j’ai envie d’un scale plus « couillu » pour un usage plus rude et plus intense.
L’élément déclencheur a été une vidéo à propos du « Top Truck Challenge 2006 » organisé par le magazine Four Wheeler, que j’ai remarqué quelques engins intéressants. Il y a 4 vidéos au total.
[youtube]uYvdhaWcd8o[/youtube]
N’étant pas très emballé par les « Ute » australiens sur le plan esthétique, j’ai carrément préféré le style radical du prototype utilisant partiellement la carrosserie d’origine, et sans le plateau à l’arrière. Juste une structure faite à base de tubes soudés. Mes sources d'inspirations :
Voici les grandes lignes de ce projet que je voulais quasiment toutes options :
- transmission 4x4
- ponts portiques sur base d’Axial
- suspension à grand débattement
- 4 roues directrices
- servo de direction du train avant dans le chassis
- arceau de sécurité en alu si j’arrive à faire de la brasure
- carrosserie de Ford Bronco 73 recyclée pour l’occasion.
A la base, je voulais faire ce chassis pour une Jeep Wrangler de poupée « Steffi » que j’avais déniché dans un vide-grenier. Mais n’étant pas vraiment un Jeeper et comme la carrosserie manquait de détails comme le pare-brise et le toit, j’ai préféré la garder de côté pour le moment. L’inspiration me viendra peut-être plus tard. J’ai donc commencé la construction de mon second scale le dimanche 20 février 2011, soit deux semaines après ma dernière sortie avec mon Unimog 406 en me rendant de ses capacités trop limitées.
Les ponts :
On va commencer par ce qui fait l’essence même des engins de trial RC, à savoir les ponts rigides. En effet, c’est sur cet élément que l’on trouve un grand nombre de modèles sur le marché, bien avant le chassis. Ayant celui de chez Axial et un autre de chez Tamiya, j’ai pu comparer les différences de conceptions.
Axial AX-10 et SCX-10.
Ce fabricant américain s’était fait un nom grâce à l’AX-10, le premier rock crawler de série type « shafty » (ou si vous préférez, des cardans centraux pour la transmission). Les ponts fonctionnaient déjà très bien, Axial les a donc gardé pour son SCX-10, le chassis scale sorti plus tard. Le montage ne présente aucune difficulté en soit. Les pièces en matière plastique de couleur noir mat se détachent facilement de la grappe sans qu’on ait besoin de les ébavurer avec une lime ou un cutter.
L’autre point fort réside dans sa conception. L’axe de pivot des fusées n’est pas perpendiculaire à l’axe du pignon d’attaque. Cela favorise grandement le travail des cardans et permet d’avoir un angle de chasse perpendiculaire au sol.
Ce pont ne dispose pas de différentiel, il est bloqué d’origine. Les carters ont des formes douces, ceci doit logiquement empêcher de se retrouver coincé sur un obstacle.
Enfin, son prix de vente très avantageux et sa disponibilité dans les bons shops le rend facile à dénicher sur Internet. Il existe une pléthore de pièces performantes prévues pour ce pont.
Le seul bémol se situe dans ses dimensions par ses voies très larges, on ne pourra pas toujours obtenir un modèle ressemblant à un 4x4 de série grandeur nature. Les roues dépassent largement de la carrosserie.
Tamiya TLT-1.
Le géant japonais propose un pont qui au départ était prévu pour un modèle de mini-bigfoot au 1/18ème. Sa conception reste classique, mais dispose néanmoins d’un différentiel à pignons fonctionnel. Il est d’ailleurs possible de le bloquer grâce à une petite astuce consistant à placer un des pignons satellites au milieu des deux autres. Enfin, ses dimensions sont idéales pour se faire un scale réaliste et il est très facile à trouver sur Internet, tout comme l’Axial.
Cependant, ce pont Tamiya souffre de quelques défauts de conception. A commencer par l’angle formé par l’axe de pivot des fusées et du pignon d’attaque puisqu’ils sont perpendiculaires. De ce fait, le cardan risque de fonctionner de façon peu optimale en prenant un angle trop prononcé suivant les cas. La solution serait d’incliner le pont pour soulager le cardan, mais ce sera alors au détriment de l’angle de chasse qui deviendra mauvais. En prime, l’angle de braquage des roues sera sensiblement réduit.
Le carter de pont possède des nervures pour assurer la rigidité de l’ensemble. Mais ces nervures peuvent vous bloquer sur un rocher, et bon nombre d'utilisateurs vont les limer. Pour terminer, son prix de vente est généralement bien plus élevé que l’Axial. Malheureusement, ce pont Tamiya TLT-1 n’intéresse pas grand monde chez les fabricants de pièces optionnelles, à part des éléments de renforts pas toujours utile.
D’où mon choix pour le pont d’Axial pour son efficacité éprouvé, ses possibilités offertes pour l’améliorer et de son prix plus attractif globalement.
Le chassis.
Là , vous allez me dire : « Allez, encore un SCX-10 de plus ! »
Et vous avez raison. Mais à la différence des autres projets présentés ici, je ne suis pas parti du kit complet, puisque je me suis procuré les différents sous-ensembles séparément ! A la base, ces pièces étaient prévus pour la carrosserie de Jeep dont la conception n’avait pas réellement débuté à cause des quelques soucis de dégagements dans l’habitacle. C’est seulement ce projet actuel qui m’a fait rassembler tout ce que j’avais sous la main pour construire ce scale.
Au passage, je vous avouerais volontiers ne pas être très chaud pour fabriquer un autre chassis à la scie à métaux. Trop fatiguant, on va plutôt tester le chassis d’Axial. Le seul point noir à mon avis, se situe dans les liens de ponts. Axial ne vous propose pas d’autres alternatives que le « Y » pour la partie supérieure avec un pivot central sur le pont et deux points d’ancrages au chassis. Cela ne nous donne pas d’autres alternatives que d’utiliser le système proposé d’office par Axial qui marche assez bien certes. Surtout si vous utilisez un servo de direction monté sur le pont.
Les portiques.
Chez 3Racing, on vous propose un set de pièces pour transformer votre pont d’Axial en pont portique. Leur installation n’a posé aucun souci particulier, contrairement à mon Unimog où j’ai dû les adapter aux ponts Tamiya TLT-1. Attention toutefois à veiller au sens de rotation de la transmission puisqu’avec ces portiques, votre voiture finira par rouler en marche arrière quand vous pensez qu’il va avancer.
Les tirants de ponts.
J’ai repris la même conception que sur mon Unimog 406 mais à ma manière. A l’arrière nous retrouvons le système d’origine proposé par Axial, à savoir un 4 links dont le "Y" en métal provient de chez Hot Racing.
Quant au pont avant, il dispose de quatre tirants dont l’un sert de barre Panhard. Nous avons donc deux tirants inférieurs et un seul tirant supérieur formé à partir d’une tige filetée M3, chauffée avant d’être pliée à la forme voulue pour ne pas gêner l’arbre de transmission.
Dans ce genre d'implantation il faut que la barre Panhard et la barre de direction entre le sauve-servo et la fusée soient parallèles afin d'éviter tout effet parasite. Le travail des suspensions ne se fera que mieux.