allez, une petite histoire
Hello
(pour les feignasses, photos et tracé du circuit à la fin)
Ce dimanche, après plus d'un an et demi d'arrêt, je faisais mon retour en piste.
Le lieu : circuit de Fontenay le comte. Son gros avantage est d'être à 1h15 de la maison. Bon, à ça doit s'ajouter le temps de chargement de la moto. La remorque est "au fond" du box, et devant, il y a les 2 motos, et "quelques vélos". Bref, il faut compter 35mn pour sortir la remorque. Autant dire qu'on ne part pas sur piste comme on change de chemise, il faut planifier.
Bref, tout était planifié depuis longtemps. J'avais vérifié la moto 1 semaine avant ,ce qui m'a permis de constater que la batterie devait être chargée, et que le frein arrière était comme le crane de Homer Simpson : vide. Pour la batterie, pas de soucis. Pour le frein, après avoir tenté de réamorcer en pompant pendant 1hrs, j'ai décidé que sur piste, le frein arrière n'était pas utile (il y a des bacs à graviers pour ça monsieur).
j'avais même préparé une liste de truc à emmener, et préparé les sacs 2 jours avant le départ (important pour la suite ça) ! Le vendredi soir, la voiture était chargée, il ne restait qu'à mettre la moto sur remorque.
Donc samedi soir, hop, je monte la moto. J'ai un peu perdu l'habitude, donc j'ai failli la foutre par terre, je l'ai trouvé incroyablement lourde à manœuvre. C'est en prenant la pression après avoir descendu la moto de la remorque que j'ai compris. Avec 500 grs par pneu, c'est normal de l'avoir trouvé un peu lourde.
Bref
Dimanche matin, 5h50, je me réveille 10 mn avant le réveil, hop, petit déj rapide, je prends le sac photo, je prépare le picnic, et en voiture Simone.
1er arrêt au bout de 15 km pour faire le plein de la moto et du jerrycan (comme ça, quand on tombe en panne d'essence, ça évite aux potes de dire "ah ah, je ricane"*), et je repars.
J'ai mis un CD des X-games de 1996 pour me motiver, et le régulateur est bloqué sur 130 au compteur.
Tiens, les essuies glaces se mettent en marche. Boarf, une petite bruine
Tiens, ils accélèrent bien vite, et on voit plus grand-chose, la bruine est devenu un déluge.
Misère de misère, me reviennent en mémoire certains roulages dont Guénol se souviendra surement, à LFG ou à Croix en Ternois. Bon, je suis en route, je vais jusqu'au bout, on avisera.
1h10 après le départ, je rentre dans le paddock. Partout, des types qui tirent des gueules, mais des gueules. Y'en a qui étaient là pour le samedi et dimanche qui sont déjà en train de remballer. Oh les gars, normalement, le type qui remballe quand il pleut, c'est moi. Bon, il fait déjà assez bon, ça sera déjà ça. 12 degrés, température quasi estivale pour la Vendée sous la pluie. Je supporte bien ma veste Avenir Moto (c'est mon club à moi qu'il est bien).
Inscription, papier, je décharge la moto et discute avec mon voisin de paddock un brin dépité aussi.
Briefing, l'orga insiste sur le fait qu'il pleut, que ça glisse, qu'il n'y a qu'une place dans l'ambulance, que les bacs à graviers sont profonds, et que normalement, la pluie disparait vers 11h30. Comme souvent, c'est le groupe des débutants qui ouvre le bal. Ça tombe bien, c'est mon groupe (oui, sur les circuits avec des grosses lignes droites, je me mets en débutant, sinon, le différentiel de vitesse est trop élevé).
Je demande quand même si on peut se mettre quelque part pour faire des photos, y'a juste une pauvre butte où on ne voit rien, donc je vais rouler
J'enfile la combi, je sors le casque, prends la visière claire et…….. ça ne rentre pas.
MAIS QUEL CON !!
J'ai pris la visière claire du casque de tricycle, mon vieux XR800. Et le casque de piste est un XR1100. Bon, comme j'ai eu la présence d'esprit de prendre la visière fumée du XR1100, on va rouler en visière fumée.
je fais le tour du paddock quand même, mais personne ne roule en Shoei ! les types ont tous du HJC, du Shark, du Arai. Y'a un gars en Shoei, mais visière non compatible.
donc en résumé:
- il pleut
- je n'ai pas roulé depuis 1 an et demi
- j'ai des pneus raides neufs
- et une visière fumée.
Tout va bien.
Bon, la pluie en fait, c'est pas mal, ça permet de découvrir le tracé tranquillement.
Ligne droite des stands, 180 degré à droite, suivi d'une courte accélération, 180 degré à gauche, un enchainement assez rapide qui se finit par un pifpaf assez lent, qui donne sur une parabolique qui conditionne la ligne droite de 800m, qui finit par un 180 degré assez serré, qui ramène devant les stands.
Je suis assez étonné, soit les autres étaient tous en rodage, soit ils avaient plus peur de la pluie que moi, soit j'étais le plus débile (probable), mais pendant la 1ère session sous l'averse, j'ai doublé tout le monde par paquet de 5 motos !! J'étais étonné, puis je me suis rappelé comment je m'étais vautré à Carole sous la pluie, et je me suis calmé .
Aucune chute à déplorer, retour paddock, on a 40mn avant la prochaine.
la pluie ralenti un peu, je monte la gopro pour la 2e session.
Ca commence à rouler nettement plus vite, la piste est presque séchante sur les gros freinages, ça commence à être rigolo. Je commence à rouler plus vite aussi, la moto coupe en bout de ligne droite : mon NC30 est un modèle japonais, il y a un bridage mécanique à 180 kmh compteur. Je corrigerais ça pour les sessions suivantes, il suffit de débrancher le cable du compteur (bridage mécanique j'ai dis, c'est tout con, y'a un contacteur dans le compteur, quand l'aiguille passe dessus, ça coupe l'allumage).
la session se passe bien, et on rentre au paddock avec la pluie qui s'arrête.
Yeah, les sourires reviennent. Je débranche le compteur, monte le boitier Holux, discute avec les voisins, regardent ceux qui démontent les pneus pluie, montent des mixtes, remettent des pluies, hésitent. Y'a des types qui courent de tous les cotés avec des pneus à la main, c'est rigolo.
Dernière session de la matinée, il ne pleut plus, la piste est sèche sur la trajectoire, hop, genou par terre, freinage de trappeur (bon, un peu débile le trappeur, parce que la piste n'est pas sèche partout, mais ça tient), je commence à vraiment m'amuser. Comme c'est humide par endroit, j'arrive encore à déboiter des grosses à l'accélération, j'ouvre aussi fort que je suis bête, eux sont obligés de doser (les pleutres), et comme en plus je freine 30 mètres plus tard, hop, déboités les gsxr, R1et autre CB500 (bon, lui, je l'ai juste déboité au moteur ).
Drapeau rouge, y'en a un qui été un peu optimiste et qui a mis des bouts de moto partout, donc on rentre manger.
Comme mon sabot me semble plein d'eau, et me souvenant de la pelle que j'ai failli prendre à Carole y'a 2 ans (sabot plein d'eau de pluie, piste sèche, prise d'angle violente, eau qui gicle sur le pneu, pas la peine de faire un dessin : ça surprend), je sors les outils, je démonte le carénage, et je sors……….. ½ verre d'eau (et petit le verre). Shit, maintenant, faut remonter.
Rebalade dans le paddock, je prends quelques photos de motos sympas, dont un joli TRX, une 125 Mito, un ZX7R. je me moque un peu d'un gars en Ducati qui est obligé de la démarrer avec des rouleaux (pratique le démarreur Ducati, mais un peu encombrant quand même.
Et hop, c'est déjà à nous. Gopro, Holux, visière fumée enfin utile (Comme tonton Christobald, le soleil est revenu), sawashier grave.
Pendant les 3 sessions suivantes, je me suis bastonné avec un type en ER6 et quelques autres, à grand coup de freinage, de remise de gaz , de planquage derrière la bulle (RENTRE TON COUDE). J'aime toujours autant être à l'aspi ou derrière un type, le voir chopper les freins (on va être honnête, les 750 arrivent à 220/230 là où j'arrive à 185 kmh), me décaler, passer pleine balles à coté de lui, chopper les freins comme un âne (pneus neuf + NC30 + freins de Honda SP1 = ça freine bien) entre 30 et 50m plus tard qui lui. Ceci fait que en rentrant à peine en vrac dans le virage, je ressors suffisamment fort pour qu'il ne me redéboite dans la ligne droite suivante que quelques mètres avant son point de freinage. Et comme le mien est plus loin que le sien, je recommence . Bon, ça marche pas toujours, on est en roulage, donc si on est peu juste, je tente pas d'intérieur de sagouin. De toute façon, y'a la partie sinueuse qui suit, et là, ben voilà quoi .
Bref, 3 excellentes sessions pendant l'après midi, un peu plus de chute que le matin, mais aucune frayeurs ni tout droit pour moi. En plus, c'est pas loin, à 19h, j'étais rentré à la maison, remorque rangée, moto sur béquille.
J'ai trouvé le circuit vraiment sympa. J'avais vraiment peur pour mon dos, et en fait, ça ne m'a pas gêné ni fait mal, donc moi qui avait un temps envisagé de tout vendre, et bien non, je vais continuer à bouffer du poireau, et jouer le poireau pour les autres.
Vivement la prochaine
Photos:
http://freerideattitude.free.fr/2015/ro ... naylecomte
Tom4, les vidéos arrivent
*oui, c'est nul comme blague, je sais
ps: 184kmh au GPS le 400 en bout de ligne droite