Parfois, on se demande si on habite un pays sous-développé. D'autres fois, si "compétence" ou "professionnalisme" n'existent dans notre langue que pour définir des concepts sans aucune réalité concrète.
Et il y a des jours, ces jours, où la confirmation à ces questions qui peuvent paraître existentielles vous arrive en pleine gueule.
Genre ce matin :
For the records, comme disent les anglais, ce colis est parti le 06/11 de Brno en République Tchèque. Le même colis est parti le même jour du même endroit mais a été livré en Suisse chez l'ami TheFlyingSuiss la semaine dernière (alors qu'il y a une douane à passer pour la Suisse, ce qui n'est pas le cas avec la France). Et a priori, dans un état présentable. La destruction du colis aura donc occupé nos chers postiers pendant une semaine...
Quand j'ai ouvert la porte au livreur de la poste, après l'habituel bonjour de rigueur, mon premier commentaire à la vue de la masse informe :
"Il a pris cher ce colis, qu'est-ce qui s'est passé ?"
Réponse toute en nuance :
"Je sais pas moi. J'ai trouvé le colis comme ça ce matin alors je l'ai cerclé avant de partir parce que j'avais peur d'en perdre des bouts dans le camion".
Tu m'étonnes Charles...
Je vous passe la signature avec les réserves d'usage et le déballage en me demandant ce qu'il pouvait rester d'intact dans ce bordel en dehors des chips de protection...
Du coup, j'ai pensé à dire au revoir au livreur mais j'en ai oublié de le remercier de m'avoir livré. Pour autant, j'ai pas l'impression d'avoir manqué de politesse : j'aurais aussi pu lui fracasser le colis sur la gueule sans risquer de l'abîmer davantage (le colis).
Merci la Poste !
BHS, habitant en zone de guerre